Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, était assassiné devant son collège. Chaque école et chaque établissement scolaire pourra organiser un hommage à Samuel Paty le vendredi 14 octobre ou le lundi 17 octobre. Ce temps pourra prendre différentes formes (minute de silence, échange, séquence pédagogique) dont le contenu sera laissé au choix des équipes en fonction de leur situation respective.
Ci-dessous vous retrouverez différentes ressources qui peuvent être utiliser en classe, un article rédigé par deux collégiennes et des vidéos qui pourront être diffusées lors de l’hommage qui se tiendra en S2 lundi 17 octobre et qui se terminera par une minute de silence à 14:15
Le vendredi 16 octobre, en fin d’après-midi un événement tragique, horrible et injuste s’est produit. Un terroriste a assassiné un professeur d’histoire, nommé Samuel Paty, pour des raisons bien particulières. On va vous expliquer ce qui s’est réellement passé.
Que s’est vraiment-il passé ?
Le 6 octobre ce professeur a proposé son cours à des élèves de 4e sur la liberté d’expression : c’est une liberté définie par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Cette Déclaration dit que« tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. ».
Pour ce cours, Samuel Paty a montré des caricatures du prophète Mahomet (Mohamed) publiées dans le journal Charlie Hebdo, ce journal où des journalistes ont été assassinés en 2015 pour avoir justement publié ces caricatures.
Il aurait demandé à ses élèves musulmans qui étaient gênés de sortir de la classe ou de détourner le regard de la caricatures de Mahomet. Le but était d’expliquer pourquoi ces caricatures ont le droit d’être montrées. Pourquoi en France, les journalistes ont le droit de se moquer des religions. Parce qu’en France, on est une république laïque, ça veut dire qu’on peut croire dans n’importe quelle religion, que l’Etat n’est pas un Etat religieux. Donc se moquer d’une religion n’est pas un délit. C’est un droit.
L’assassin est un islamiste de 18 ans, russe d’origine tchétchène, arrivé en France à l’âge de 6 ans.
Islamiste, ça veut dire un croyant extrémiste qui veut que toute la société soit organisée par sa religion et qui ne tolère pas que les autres pensent autrement.
Abdouallakh Anzorov n’était pas connu de la police. Il habitait à Évreux, qui est situé à environ 80 kilomètres de Conflans-Sainte-Honorine. Il ne connaissait pas le professeur Samuel Paty. Pourtant, il l’a tué, de façon horrible puisqu’il l’a décapité. Il a été abattu par les forces de l’ordre après son crime.
Il a entendu parler de ce professeur sur les réseaux sociaux. C’est un père d’élève qui a posté une vidéo sur Facebook pour dénoncer ce qu’avait fait Samuel Paty (et qui pourtant était un droit et même qui faisait partie de son travail). Trois vidéos en tout ont été postées par ce père d’élève, élève qui pourtant n’était pas présente au fameux cours. Trois vidéos qui incitaient à la haine et qui donnaient des informations précises sur le professeur. Ensuite, il a demandé à un élève, à la sortie du collège de lui montrer qui était Samuel Paty. Il lui a donné 300 euros en échange de cette information. C’est comme ça que Samuel Paty est mort.
Depuis la mort de ce professeur, toute la France a rendu un hommage à Samuel Paty, un professeur d’histoire qui faisait son travail. Tout le pays est en plan « Vigipirate » renforcé, pour surveiller qu’il n’y ait pas d’autres terroristes qui fassent la même chose.
Source des informations : Le monde des ados / CNCDH
Ecrit par Clara et Amel
Pour la cérémonie d’hommage au professeur, sa famille avait choisi One de U2, l’une de ses musiques préférées pour l’entrée de son cercueil dans la cour d’honneur de la Sorbonne.
4 autres vidéos mettant en avant des textes sur les valeurs de la République.
Issus du projet Jours de gloire ces textes sont lus par des artistes.